L’ordonnance du 26 septembre lance officiellement le délai durant lequel les établissements recevant du public (ERP) qui ne sont pas aux normes fixées par la loi de 2005 sur l’accessibilité devront déposer en mairie un agenda d'accessibilité programmé (Ad'AP) détaillant les travaux qu’ils s’engagent à réaliser et leur montant.
L'APF déplore fortement ce concept des Ad'AP et regrette que nos participations à l'ensemble des concertations organisées à l'initiative du gouvernement n'aient pas été entendues. Cette ordonnance constitue un grave recul au regard des ambitions initiales de la loi du 11 février 2005.
Le dispositif des Ad’AP demeure trop souple, la remise en cause de normes répondant aux besoins n’est pas acceptable, le texte aboutit à contourner les obligations actuelles qui sont déjà insuffisantes. La liberté d’aller et venir est un droit fondamental qui reste formel et n’est toujours pas concrétisé.
Des millions de citoyens concernés par les questions d’accessibilité universelle (personnes en situation de handicap temporaire ou permanente, personnes âgées, usagers des transports, familles, manutentionnaires, …) – ont été trahis au regard des engagements du président de la République et du gouvernement.
Le Conseil d'Administration de l'APF réfléchit d'ors et déjà à différentes actions pour poursuivre notre mobilisation et obtenir dans des délais acceptabes le principe de l’accessibilité à tout pour tous !